Elle est visible de bien loin cette splendide barre de calcaire urgonien qui domine la vallée de Thônes. Elle attire vraiment l'oeil et il n'est donc pas étonnant qu'elle soit parcourue d'un grand nombre de voies ouvertes en majeures parties par Michel piola et ses compagnons. Elle se décompose en trois parties distinctes, les arêtes, la pointe centrale et la pointe de Dran. C'est cette dernière qui fut privilégié pour cette sortie. Comptez une petite heure d'approche depuis le parking du Crêt pour atteindre cette pointe  la plus à droite du site. Equipées pour la plupart durant les années 90, les voies classiques du Sapey demandent de l'expérience en grande voie, l'équipement peut être aéré et les cotations peuvent être aussi un peu "sèches".

Docteur Banjo n'échappe pas à cette règle. L'escalade ce samedi s'est avérée variée, offrant de beaux passages en cannelures, certaines pouvant être profondes et sculptées, d'autres plus proche d'une griffure sur une dalle demandaient une bonne technique de pied. Docteur Banjo et Sapeyrlipopette partagent les mêmes dernières longueurs, mais nous n'avons pas trouvé de relais final nous obligeant à relier un point et une lunule. Depuis la grande vire sous le sommet il a été possible de redescendre par un système de petites vires et de couloirs, nous évitant une succession de rappels souvent fastidieuse. Durant toute l'escalade, planant au-dessus de nos têtes, une bande de vautours fauves nous a accompagné aggrémentant cette bien belle journée.