La mer, la neige et la lumière
Après une bonne grosse journée de transport et deux escales, nous avons pu enfin poser nos sacs à Narvik, d'où nous avons rejoint en voiture les îles Lofoten. Une chaîne de pitons granitiques hérisse du nord au sud l'archipel, semblant surgir de l'eau et offre de multiples possibilités de randos.
Des fenêtres de notre premier hébergement, outre une vue splendide sur le fjord, on apercevait Sydalsfjellet, sommet aux pentes débonnaires et but de notre première sortie. D'emblée nous avons pu goûter aux saveurs particulières du ski à cette époque de l'année dans ces îles mythiques: approches à travers bouleaux nains et tors, une ambiance alpine en dépit d'altitudes assez modestes, des panoramas somptueux entre ciel et mer, une lumière qui change au grè des heures et une météo capricieuse, si spécifique au climat océanique du lieu. Cette dernière caractéristique ne nous a pas empêchés de sortir tous les jours de notre séjour.
Ayant privilégié des sorties réputées les plus belles, elles n'étaient pourtant pas trop fréquentées, sans commune mesure avec la Lauzière un dimanche de février et nous offraient le plus souvent de belles pentes vierges comme au Spissind ou au Pilan le dernier jour.
Bien sûr nous sommes partis, avant tout, pour faire du ski dans un décor magnifique, mais ces îles offrent bien d'autres trésors. Nichés au creux des fjords on trouve de petits ports de pêche où les rorbuers le plus souvent rouges (ce sont des cabanes de pêcheurs en bois), s'alignent le long du quai. Un peu à l'écart les cabillauds pendus à des séchoirs en bois séchent à tous les vents selon une méthode ancestrale. Enfin nous avons croisé pendant nos sorties des lagopèdes et des aigles de mer confirmant le caractère dépaysant de ce très beau séjour.