Dans l’esprit de proposer des randos glaciaires, le seul créneau encore libre pour moi était le we du 30-31 juillet. Pour ne pas prendre trop risques, au vu de la date tardive, j’ai opté pour une valeur sûre : le glacier de la Vanoise.
C’était sans compter cette année exceptionnelle : peu de neige et grosses chaleurs depuis mai.
Résultat, nous avons eu des conditions de septembre. Allez voir sur Géoportail, la photographie aérienne date du 4 septembre 2019 … mais doublez le nombre de crevasses, vous aurez alors une idée de ce qui vous attend.
Fort de ce constat, plutôt que de descendre par le passage de Rosoire et le col de Labby, j’ai opté pour une version plus courte : Dôme de l’Arpont, Dôme des Nants, Dôme de Chasseforet et descente plein EST jusqu’au refuge de L’Arpont.
Afin de réduire les risques, j’ai préparé la trace GPS d’après le tracé IGN et les photographies aériennes. Chacun en avait une copie.
Donc, départ au petit matin 5h00 du refuge. A noter que sur 80 personnes cette nuit-là, seuls nous 4, allions sur les glaciers. Tous les autres faisaient le GR5 ou le tour des glaciers.
Arrivés au pied du glacier et vu son état, nous avons décidé de remonter les pentes à droite dans le caillou jusqu’après un champ de crevasses impressionnant. De là nous avons pris pied sur le glacier vers 2950m et suivi le tracé conforme à la carte et évident.
Bonne surprise, la neige est dure et la glace pas trop. Le cramponnage est facile.
A l’approche du col de l’Arpont, de longues crevasses nous ont obligé à méandrer. Des bédières coulaient dès 9h00 du matin et ce à plus de 3300 m !
Au col, à l’approche du Dôme, une imposante crevasse nous a fait reculer. Tant pis pour l’Arpont, nous le ferons quand les conditions seront meilleures.
Direction Dôme des Nants toujours en cheminant entre les crevasses sous la direction de Josette.
11h00 sommet de Chasseforet et pause repas.
Ensuite longue descente dans les cailloux sous Chasseforet. Remis 2 fois les crampons pour passer sur les bouts de glaciers et quelques passages de désescalade. On n’a pas contourné complétement l’éperon rocheux tel que prévu sur la trace GPS, mais nous avons tiré plus bas pour récupérer le GR5.
Retour au refuge à 14h00 et à la voiture à 16h30.
En conclusion, cette course qui se voulait facile s’est transformée en une course orientée recherche d’itinéraire, que ce soit sur le glacier et la descente un peu paumatoire.
Belle boucle à refaire plus tôt dans la saison comme course d’initiation.