Qu’il est loin, le Pic Blanc du Galibier !
Dimanche 22 avril, 5 heures. Nous sommes huit courageu-ses-x et ensommeillé-e-s sur le parking d’Intersport à l’invitation de l’ami Jean-Claude. Parité presque respectée puisque nous comptons trois dames, Annick, Marie et Suzanne, pour cinq hommes : Bernard, Jacques, Olivier, Jean-Claude et Jean-Louis. Le co-encadrant prévu, le jeune Cyrille, s’étant blessé vendredi, on m’a demandé comme ex-encadrant breveté de le remplacer.
Arrivés à Bonnenuit, le hameau mal nommé au-dessus de Valloire, sur la route du Galibier, nous sommes arrêtés, comme on nous l’avait annoncé, par une solide barrière, bien que la route soit ouverte jusqu’à Plan Lachat, trois kilomètres plus loin. Mais l’armée commence des manœuvres et a bloqué l’accès.
Nous avons donc prévu de monter par la combe de Mortavieille, nom sympathique s’il en est ! Contrairement à nos attentes en cette saison d’enneigement abondant, le torrent n’est pas bouché partout et ses marmites bouillonnantes nous contraignent à des incursions sur les pentes en rive gauche.
Couteaux, pas couteaux, un peu de marche, le temps passe, ça commence à chauffer mais nous arrivons, bienheureux, au Plan du Paradis.
De là, nous évitons la vallée qui va aux Trois Evéchés et remontons le très beau vallon suspendu de l’Anesse pour déboucher sous les pentes sommitales.
Plus que (encore ?) trois cents mètres de pentes régulières et nous voici tous ensemble au sommet. Vue spectaculaire sur la Meije et les Ecrins tout proches, les aiguilles d’Arve, les Cerces…
(Les Ecrins, la Meije, le doigt de Dieu, le Rateau... avec une meilleure visibilité que le jour du rassemblement à La Grave !)
(au fond, le Viso, la vallée de Briançon et le massif du Combeynot, voisin de la Meije)
Sans traîner nous commençons la descente dans le vallon de Fontaine Lombarde et, divine surprise, la neige est excellente. Bravo Jean-Claude pour le choix de l’itinéraire ! Petit repeautage pour remonter au Colomban noir sur la route du col, on bascule. L’armée a damé la route au-dessus de Plan Lachat. Des engins, des militaires en tenue de camouflage partent en nombre en direction des Rochilles. Nous espérons ne pas servir de cibles mouvantes…
Reste le plus agréable : trois kilomètres à pied sur le bitume pour rallier les voitures ! Mais de papotage en bavardage le temps passe vite et nous voici rendus aux voitures après une superbe balade, la tête pleine de paysages magnifiques.
Merci à Jean-Claude pour cette sortie et à toutes et tous pour la bonne humeur et la convivialité qui ont régné tout au long de la journée. Vivement la prochaine !
Texte : Jean-Louis B.