Au sortir de la voiture la température est très fraîche et nous nous dépêchons de partir pour la longue marche d'approche qui nous attend. L'herbe des pelouses au départ des Prioux est bien gelée et certains démarrent avec les gants.
La montée au-dessus de l'alpage du Ritort nous réchauffe et nous prenons la direction du col de Chavière en passant par le col sans nom.
Nous suivons attentivement le topo et continuons à grimper à travers pelouses et pierriers pour enfin atteindre le pied de la voie après une rando de trois heures.
Il est temps de se mettre dans la peau du grimpeur.
Le matériel passe du sac aux hommes et femme, et nous attaquons les longueurs toutes en dalles gratonneuses à souhait, mais l'engagement est important avec des points très espacés les uns des autres sans possibilités de rajouter quoi que ce soit.
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Les dix dégaines au baudrier ne serviront jamais (contrairement au Jallouvre) alors que les longueurs ne font pas loin de 50m.
Il faut avoir les nerfs solides et la grimpe en grosses reste une belle performance.
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Les dalles se succèdent et nous admirons les veines de quartz et les gros cristaux qui permettent de se hisser à la force du mollet avec les mains à peine accrochées.
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Le crux de la voie (un léger surplomb) est équipé de chasse d'eau, mais en fait il est presque plus facile que tous le reste car il y a trois points qui se suivent...et des poignées de valise super bonnes (quand on les trouve).
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La dernière longueur est encore une superbe dalle.
La sortie se fait à la pointe, là où les randonneurs finissent par arriver pour faire le 3000 local, voir l'article : Histoire de la brosse à dents (Parrachée).
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Une dernière randonneuse arrive à point nommé pour nous prendre en photo avant d'entamer sa descente sur Plan d'Amont tandis que nous retournons sur Pralo et profitons des célèbres bouquetins du col.
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Au sommet, nous serons survolés par un vautour fauve, au cours de la descente nous pourrons admirer des marmottes bien dodues, un chamois en train de brouter nous regardera plusieurs fois avant de finalement partir tranquillement, les belles tarines nous regarderont de leurs beaux yeux maquillés, et enfin nous pourrons vérifier que les petits cochons sont bien roses avec la queue en tire-bouchon.
Voilà une très belle course de montagne que je recommande seulement si vous êtes super à l'aise dans le 4 sup car les points sont très espacés dans tous ces passages, et en plus on en saute facilement un.
Merci à mes cinq compagnons de cordées qui m'ont accompagné dans cette belle découverte : Hélène, Yves, Hervé, Laurent et Guillaume.
Crédit photo : Yves, Laurent et Bruno.













