Viens, embarquement dans cette traversée verticale.
Le 19 juillet de l'an 2021 de crasse COVID, Mac Do Gilly, 15h00, touffeur.
Un bon 2h15 plus tard, notre empreinte carbone en a pris un coup. Mais les Vincendières sont d'aujourd'hui. Fraîcheur.
Camp de base, 1815 mètres. Souper sobre, les yeux tournés vers le haut. Le jour s'étiole, le ciel se charge. Orage, quelques gouttes. La grâce se diffracte au sommet.
Bivouac.
3h00, clairon, la traversée horizontale prend fin. La voute étoilée veille. Voix basses, comme s'il fallait ne pas déranger la lune, pliage de tentes, petit-déjeuner, équipement. Fluidité.
4h00, la magie du départ nous gagne. La nuit s'enlève à mesure que l'on s'élève et que l'on quitte l'étage végétal.
L'étage alpin est désormais caillouteux.
D'un astre l'autre.
Et le feu gagne la glace surplombante.
Tandis que l'on franchit la cheminée.
Sans trop la tirer, la langue glaciaire, elle, est au rendez-vous des 3200 mètres.
551 mètres de glacier qui se redresse toujours plus au fur et à mesure que l'on progresse.
Et voilà, joie intérieure, satisfaction partagée. 10h00, au rendez-vous de la prévision. Précision !
L'Italie, n'est jamais bien loin.
Vigilance, 1950 mètres à redescendre, légers et remplis de ce plaisir que la montagne sait offrir à ceux qu'elle invite.
Terminus.