Du 6 au 13 juillet, le GR20 N du sud vers le nord.
De cailloux en pierres, de rochers en dalles de granit, notre petite troupe avala les 5500 m de dénivelé positif (4900 de négatif) durant six journées dans la joie et la bonne humeur.
Partis du hameau de Vizzavona à 900 m d'altitude, nous avons rallié le Haut-Asco avec un parcours en montagnes russes, alternant les passages en forêts de hêtres ou de pins Laricio, les torrents, et surtout les crêtes notamment à 2600 m à la Pointe des Eboulis.
Nous passâmes allégrement du maillot de bain à la tenue gore-tex avec bonnet et gants. Suzanne mena souvent le train, suivie par les attentives Maryse, Claudie et Marie ; Jean-Francois trouvait qu'il y avait plus de pierres qu'en Vanoise ; Jean-Claude et Jean-Louis animèrent une radio GR 20 des plus drôles.
Quant à moi, j'avais l'œil rivé sur les marques blanches et rouges du GR pour ne pas égarer la petite troupe dans le maquis épineux agressif, gérant le temps pour découvrir, ici une bergerie, là un lac... et aussi l'heure d'arrivée au bivouac pour éviter de dormir dans une tente en dévers. Le premier contact avec les gardiens de refuges-bivouacs fut souvent corse ( rude ) puis tout se finissait quand même bien avec d'excellents repas ( ah ! les grosses parts de lasagnes au brocciu du refuge de l'Onda, on s'en souviendra !).
Les sommets, les lacs et les cols s'égrenèrent devant nous, ponctués de montées raides, d'éboulis et de descentes rocheuses abruptes ou nos 2 schtroumpfs firent admirer leurs talents de désescalade.
La mer apparaissait parfois de loin en loin.
Ainsi, le golfe de Calvi.
Le vent fut notre principal ennemi, nous couchant parfois littéralement comme à la Pointe des Eboulis, nous empêchant de gravir le Monte Cinto (plus haut sommet de Corse).
Bref un beau parcours alpin pour randonneurs aguerris et épris de nature sauvage.
Guy Poletti