Le tour du Queyras en 5 jours, porté par Jean François, notre guide, sûr - serein et attentif à chacun. Ses vallées douces et bien tracées, alternant alpages, lacs et vallons ouverts avec de larges panoramas et des villages perchés. A Ville-Vieille, premiers pas, un peu de pluie, une lumière grise comme une caresse de laine mouillée. Les gouttes n'étaient pas hostiles, elles nous accompagnaient en silence.
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Et puis, Saint Véran. Un nom comme une cloche d'église. Là-haut, les maisons parlent bois, les balcons craquent sous le soleil, les toits penchent avec sagesse, les croix de mission noircies par le temps veillent aux croisements. Elles portent les stigmates d'une foi ancienne, coqs - clous - marteau...gravée dans le bois.
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On s'est arrêtés, on les a regardées et photographiées. Le village est un musée, un lieu habité, un saut dans la mémoire.
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Le lendemain, un ciel bleu, le cirque de la Blanche. Le terrain était doux et verdoyant presque inattendu à cette altitude. Nous avons suivi un un sentier parallèlle au GR58 qui ondulait entre les pelouses alpines. La marche était facile, agréable et sans difficultés techniques. Le chemin filait à flanc de montagne bordé par endroit de fleurs et traversant des zones humides où l'herbe devenait moelleuse sous les pas...Nous avons rejoint le refuge de la Blanche et son lac. C'était l'une de ses randonnées où l'on avance le coeur léger, porté par la beauté simple du paysage et la douceur du chemin, juste la joie de marcher ensemble au milieu du vert et de l'air pur.
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On a continué jusqu'au pic de Caramantran à 3040m. Sur le chemin, un brouillard laiteux qui se plaque contre les pentes donne une sensation d'isolement brutal et un sentiment d'être hors du monde, presque lunaire. L'atmosphère avait ce calme qu'on ne trouve qu'en altitude.
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Nous sommes restés là à profiter du sommet en attendant un couple d'amis qui nous a rejoint peu après. Ensemble nous avons pris le chemin du refuge Agnel dans une belle ambiance de fin de journée. Et là, surprise, les amis avaient préparé un gâteau coffee cake au cassis, moelleux parfumé et parfaitement dosé...Un vrai régal après l'effort. Le soir au refuge, c'était bruyant et animé, avec plus de 80 personnes . Entre, les voix, les sacs...nous avons trouvé un moment pour jouer au tarot.
Le lendemain,, le Pain de Sucre nous attendait mais le vent tempétueux a balayé nos projets. Ce vent là il bouscule et on a regardé le sommet avec regret. On a renoncé, pas par faiblesse, par sécurité.
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A la place, une descente du col Vieux vers le lac Foréant et ses bébés marmottes, curieux comme tout et pas vraiment craintifs. En quelques secondes, on s'est tous transformés en paparazzi de l'alpage, zooms dégainés, accroupis dans l'herbe à guetter le moindre mouvement comme si une star venait d'apparaître.
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Le quatrième jour, on on a grimpé vers le lac du Laus puis rejoint le pic de Malrif à 2900m. Le vent caressait les arêtes, le mont Viso veillait au loin, le ciel était immense et la vue sur le lac donnait envie d'y rester jusqu'au coucher du soleil. A la descente les courageux se sont baignés dans ces eaux bien fraiches..jpg)
Et puis le dernier jour, nous formions une équipe bienveillante où les personnalités différentes se sont mélées pour partager une belle randonnée. Corinne et Jean François, aventuriers, partageaient leurs récits de voyage, Pascal toujours en avant prêt à relever tous les défis, Marie-Philippe et Luc, complices et tendres, les yeux pleins de lumière et Françoise et moi, souvent à la traîne, arrêtées pour une photo, un "c'est beau", comme si c'était la première fois.
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Moi qui commence tout juste la randonnée et le CAF, j'ai vécu parmi eux une très belle expérience et des moments authentiques et inoubliables. Merci à cette équipe pour sa bienveillance et ces instants partagés au coeur du Queyras.
texte Anastasia Biletic
crédit photos : Anastasia - Jean François










