Des Reines et des Rois en Lauzière

 Nous sommes 17 membres du groupe initiation et 4 encadrants ce samedi 10 janvier 2015 au parking du mat olympique à Albertville à 8h30. Tous les sommets environnants sont encombrés, ne laissant rien percevoir d’une belle journée. La douceur du matin, nous laisse imaginer que les pluies nocturnes ont dû monter bien haut.

Le bulletin « Météo Jean-Louis » est optimiste : cela doit s’arranger à partir du milieu de la matinée, le GO est donné, cap sur le BIOLLAY. Sur le trajet les nuages semblent se déchirer, des coins de bleu apparaissent. C’est surtout le moral qui se déchire quand les essuies glaces doivent nettoyer cette petite bruine qui s’installe et nous impose capuches et bonnet lors de la séance d’équipement.

 « C’est bon », nous venons de gagner notre droit à randonner. Ce contrôle systématique DVA, qui est mis en place avant d’engager la randonnée, garanti que ce matériel est opérationnel et qu’il permettra de nous retrouver ou de pouvoir participer aux recherches en cas de besoin.

Quelques portages, imposés par l’absence de neige, viennent interrompre, les potins que la configuration de la route forestière de LA PAUTAZ, favorise. Après une vingtaine de minutes, nous quittons la route forestière pour nous engager dans la pente en direction du refuge du HAUT GENTIL 1720. Nos encadrants entrent en action et organisent la monté : 2 groupes sont constitués. Le groupe Roland fermé par Jeff et le groupe Jean-Louis fermé par Jean-Claude. « Mets-toi plus en avant » « Prends ton temps », les conseils vont bon train pour réussir les premières conversions.

 La progression est bonne, ponctuée de quelques moments d’attente pour les regroupements. Nous croisons deux randonneurs en raquettes, ils sont déjà sur la descente. Roland échange quelques civilités. Nous apprendrons à ce moment un dicton Savoyard proférer par le plus ancien des deux : « il vaut mieux être deux sur une bonne affaire, que seul sur une mauvaise ». Le Savoyard serait-il partageur ? Pour le coup, nous ne savons pas ce qu’ils en ont fait de leur bonne affaire ces deux-là.

 C’est cent mètres plus haut, quand le soleil daigne se montrer, que nous comprenons que c’est tout notre groupe qui va se partager cette belle affaire, que sera notre randonnée. La limite nuage- soleil, ouvre des belles ambiances et quand nous arrivons après une traversée au point coté 1910, c’est un ciel d’un azur immaculé qui se présente à nous. Tous les sommets enneigés se découpent sur l’horizon, le paysage nous ravi. Nous sommes au-dessus de la mer de nuage qui obstrue la vallée.

Il ne semble pas y avoir consensus sur l’itinéraire, pour nos encadrants, pour l’un il faut tenir compte de l’état de fatigue et des capacités du groupe, pour l’autre qui a reconnu la veille l’itinéraire, cela est faisable. C’est d’un commun accord que Rolland et Jean-Louis engagent les deux groupes dans le chemin descendant jusqu’à LA CAVE 1830. L’objectif sera de rejoindre le col du LOUP.

Les consignes de nos encadrants deviennent plus précises : nous sommes sur un risque 3 d’avalanche sur une échelle qui comporte 5 niveaux. Le niveau est donc marqué, nous allons, sur cette pente qui est maintenant plus accentué, charger la neige. La discipline de groupe nous apparait essentielle quand Rolland, nous impose des distances de sécurité.

 La fatigue commence à laisser quelques stigmates, les conversions dans cette pente sont moins évidentes, certain laisse de l’énergie. Nos encadrants sont plus que jamais à la manœuvre.

Le col du Loup atteint, nous nous engageons sur l’arrête où quelques passages plus délicats nous obligerons à déchausser. Le sommet du BIOLLAY 2097 est en vue se sera le regroupement avant la descente et surtout le lieu du casse-croûte.

Tous les styles de ski sont présents pour cette descente dans les prés du BIOLLAY avec une neige lourde. Quelques chutes poncturons la descente. Nous rejoignons la route forestière qui nous ramènera aux voitures dans une neige bien moyenne.

A l’Auberge de Bonneval. Marie, notre Présidente nous fait la bonne surprise d’être là. Le groupe de Daniel, arrivé en éclaireur est déjà installé : c’est maintenant la galette que nous allons partager. Notre randonneur en raquettes arrive lui aussi à l’Auberge, c’est en fait  Monsieur le Maire de Bonneval qui offre aussi sa tournée.

C’est une excellente journée qui se termine.                                

Compte rendu écrit par Max