Après un lever bien matinal, nous nous retrouvons sur la noire (ou rouge) des Saisies pour notre sempiternelle et indispensable école de neige.
Après le traditionnel discours de notre instructeur préféré, nous faisons la revue du matériel pour régler les crampons et les adapter aux chaussures.
Les chaussures souples ne sont pas les plus adéquates pour ce genre d'activité...
Dès que les groupes sont fait naturellement, nous nous éparpillons sur la pente disponible avec un restant de neige bien dure.
L'art du cramponnage se révèle aux débutants, mais les révisions ne font de mal à personne.
Une fois que nous nous sommes bien élevés dans la pente, la descente s'offre à nous et la place est aux glissades.
Sur les fesses, le ventre, tête en avant, en arrière, sans piolet d'abord puis avec, les arrêts se font de plus en plus rapidement.
Certains se lancent même dans les glissades encordés...
Le maître mot étant bien sûr de maîtriser suffisament sa technique pour éviter la chute (mais le risque zéro n'existe pas).
Une fois que ces exercices sont terminés place au sauvetage, car il y a toujours un alpiniste qui choisi ce moment pour tomber dans une crevasse.
La mise en place des ancrages sous tension (le copain est dans le trou, pour de faux, et il est lourd le bougre) montre que la manip n'est pas si facile et que la voir ou la revoir n'est pas superflue.
Nous avons même réussi à poser une broche à glace sur laquelle nous nous sommes vachés.
La pose du mouflage et la remontée du visiteur des entrailles du glacier (toujours pour de faux) n'est pas plus facile non plus, mais l'entraînement est la clé de la réussite.
Enfin quelques dernières manips pour se sortir de situations moins tendues (quoique), ancre à neige, corps morts, champignons de neige, rappel sur piolets éjectables et nous nous retrouvons pour faire un rapide débrief de la journée.
N'oubliez pas en cas d'incident ou d'accident l'appel au 112 reste l'arme indispensable à dégainer.
Rendez-vous mercredi pour la suite des indispensables de l'alpinisme.
Crédit photos : Sabine G et Bruno P.