Autour de l'Izoard

Le 14.02.2018, par LucB, 1 commentaire - Sortie liée : « RAID EN BRIANÇONNAIS-COMPLET »


PREMIER JOUR : COL DES PORTES
Après un départ du mât, avec une forme olympique, nous nous retrouvons 3 heures plus tard à l’auberge de l’Arpelin (1745 m). Skis aux pieds, nous effectuons le contrôle REMI (Réception/Emission) des DVA. Notre but : le col des Portes (2962 m). Nous remontons une pente boisée puis prenons notre mal en patience sur un long replat de 3 km avant d'atteindre le col en 3 conversions. Après un repas frugal nous nous engageons dans la descente à la découverte de combes cachées. Au rendez-vous : poudreuse d’enfer et slalom dans les pins à crochets … Pour terminer, nous nous laissons glisser sur la piste de fond pour rejoindre l’auberge où 4 gigots suspendus dans l’âtre nous attendent pour notre repas du soir.

 

DEUXIÈME JOUR : COL DE CHAUDE MAISON
Après un copieux petit déjeuner et l'habituel contrôle REMI, le groupe démarre skis aux pieds de l’auberge. Il est déjà 8h50 (quart d’heure savoyard oblige …).
Nous empruntons la piste de ski de fond, jusqu'au point 2050 m où nous bifurquons vers l’Est en direction du col de Chaude Maison, notre objectif du jour. Nous remontons une belle combe qui se termine par une pente plus soutenue nous permettant de parfaire nos conversions. Et, à 12h15, nous voilà arrivés au col à 2825 m. Après une pause pique-nique au soleil qui nous a permis de profiter de la vue, nous sommes impatients de faire chauffer les spatules pour entamer la descente dans une combe plein nord dont la neige semble au top !
Cette descente sera mémorable par la qualité de la neige, mais aussi, pour l’un des randonneurs dont la fixation s’est cassée. Mais, c’était sans compter sur nos encadrants, les "Mac Gyver" du groupe ! Après un judicieux rafistolage, la descente s’est effectuée dans un paysage grandiose et sauvage, où nous avons eu plaisir à faire de beaux virages dans une poudreuse de cinéma ! Pour terminer cette superbe descente, un peu de slalom entre les mélèzes et nous voilà arrivés au hameau du Bourget. Et là, pour achever cette balade, nous nous sommes lancés dans un exercice de skating interminable sur 2 à 3 km pour enfin rejoindre Cervières.
Pour clore cette belle seconde journée de ski, c'est avec un réel plaisir que nous nous sommes retrouvés au petit bar du village.

 

TROISIÈME JOUR : TOUR DES PAYGUS
L’objectif du jour nous fera découvrir la vallée de l’Izoard. Après l’incontournable contrôle des DVA, nous remontons la piste de fond tracée sur la route du col (interminable mais idéale pour l’échauffement). Après avoir coupé quelques virages, nous débouchons dans un large vallon baigné de soleil comme sur les photographies des magazines de montagne.
Trois conversions plus tard, nous atteignons le col des Paygus à 2612 m. Une brève collation et un briefing directif pour la descente revigorent les ardeurs. Un terrain miné de pierres exigeant toute notre attention, suivi d’une pente raide et d'une longue traversée nous conduisent au pied de la dernière remontée. Elle est vite avalée malgré les 200 mètres de dénivelé. Le plateau, à 2428 m, nous accueille, suants et affamés pour le repas de la journée. La descente … comment dire ? Un zeste de poudreuse, pas mal de croûtée et de pins à crochets pour nous déposer pile poil à l’auberge du Laus où le traditionnel banquet gaulois d’Astérix et compagnie est remplacé par la rituelle tournée de bières. Enfin, les mangeurs de dénivelés sont contents, encore 1100 m de plus au compteur.

 

QUATRIÈME JOUR : L'ARPELIN
Notre ambition est montée d’un cran. C’est décidé nous ferons une face nord, promesse d’une belle poudreuse, le Graal du skieur de randonnée. La troupe désormais bien rodée, passe devant le planton de service dévolu au contrôle des DVA. Nous avalons la piste de fond, toujours aussi plate, toujours aussi longue. Nous franchissons le même pont utilisé le premier jour et décidons de faire une "erreur volontaire". Traduction : changeons d’itinéraire et fouinons à gauche et à droite pour retrouver la bonne direction.
Nous arrivons au pied d’une pente signée de quatre belles traces de ski. Et pendant que nous réfléchissons à cette possibilité hors programme, Marcel nous rejoint. C’est notre grand copain de Briançon que nous avions rencontré hier aux Paygus. Goguenard, il nous avoue : "Je me suis trompé hier dans mon conseil de descente, vous n’auriez jamais rejoint le Laus". Comme nous sommes polis, nous n’écoutons que d’une oreille. Ce n’eut aucune conséquence.
Nous piaffons de nous confronter à l’Arpelin, la cime du jour, une cime pointue à la Samivel, une pyramide parfaite, une cime pour le montagnard. Accompagnés de Marcel nous poursuivons notre chemin et en trois conversions atteignons le col Perdu. Alors couteaux ou pas couteaux ? Chacun ayant choisi l’option qui sécurise ou pas, nous attaquons la pente fort raide avec la consigne de finir à pied skis sur le sac. Chacun s’exécute et atterrit au sommet à 2604 m.
Une rapide collation pour terrasser la fatigue et attaquer la descente. Bon, pour la poudreuse, on repassera car l’abîme est ravagé de traces. A chacun son style, à chacun son engagement mais tant que l’on descend c’est bon ! En bas de pente nous tirons à droite vers un collu, porte de la pépite du jour: la pente aperçue le matin. Une pente large, raide, mais pas trop, éclairée par un soleil d’hiver rasant qui met en valeur les artistes.
Cette descente ne se raconte pas, elle s’apprécie aux sensations qu’elle procure: formidables ! Ensuite, nous enchainons le bois, le pont, la piste de fond et la tournée de bière au soleil couchant à la terrasse de l’auberge avec notre ami Marcel. 

 

CINQUIÈME JOUR : SOMMET DES ANGES
On se retrouve fin prêts à côté des voitures, tout étonnés de respecter la consigne de l’heure de rassemblement. Luc n’en revient pas. Mais, vous savez bien, le dernier jour, les esprits sont un peu ailleurs, un peu saturés, alors on ne traînasse pas. On file sur Cervières, village de départ de notre randonnée. Au parking, un peu interloqués, on a du mal à trouver le point de faiblesse dans le versant que l’on doit emprunter. A petits pas prudents nous remontons la rue verglacé, rejoignons l’église qui toise les habitations et garde la porte d’un petit bijou caché : un petit vallon planté d’aiguilles rocheuses où court un sentier dans le ressaut ensoleillé qui défend l’Alp du Pied, hameau d’estive. Par mamelons et par vaux, en trois conversions nous sommes aux Anges, notre sommet du jour : 2459 m. La toponymie peut surprendre, mais alors quelle vue extraordinaire et quel mirador stratégique. Les militaires et la station de Montgenèvre ne s’y sont pas trompés. Ils y ont construit un fort et la gare d’arrivée d’un télésiège. Habitués au seul bruit du silence, de l’eau des ruisseaux ou du frottement des peaux sur la neige, nous sommes assaillis par les volubiles skieurs transalpins. Ils nous chassent obligeamment dans notre dernière descente.
Nous enchaînons alors virages, repas, slalom et boardercross jusqu’au parking, où nous finissons en beauté par notre traditionnelle tournée de … cidre. Nous immortalisons le séjour par la photo de groupe et partons faire du tourisme à Oulx, ville italienne au pied du tunnel du Fréjus. Après l’invasion d’un café, force cappuccini et chocolats à la chantilly, l’achat de Panettone et la déambulation en rue piétonne, nous nous égaillons comme une volée de moineaux vers Albertville. Grazie mille Luc, grazie mille Daniel, arrivederci a tutti !

 

 

 

 


 

Le ski de randonnée vous attire ?
Vous avez raison ! Vous allez découvrir des paysages presque vierges, au prix de quelques efforts à la montée, et l’immense plaisir de la descente, avec le maximum de sécurité... Cependant, cette pratique hors-piste ne s’improvise pas : vous serez accompagnés par des encadrants bénévoles formés et expérimentés, qui au travers de leurs conseils, vous amèneront petit à petit vers votre autonomie de skieur de randonnée, puis de skieur alpiniste...

A partir du mois de décembre et jusqu’au mois de mai nous proposons des sorties de différents niveaux quasiment tous les week-ends en fonction de l’enneigement et des conditions climatiques.

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Renseignements : Daniel V

Et l'équipe compétition a remporté à de multiples reprises la coupe des Clubs FFCAM :-) sur le circuit de l’Alpi Ski Tour.

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