Soirée Préparation d'une course d'alpinisme
Le 04.06.2015, par ClaireM - Sortie liée : « Soirée Préparation de course »
Une deuxième soirée d'information a été proposée par la section Alpinisme le mardi 2 juin 2015 sur le thème : Préparation d'une course en Alpinisme.
Une quinzaine de participants étaient présents. Nous avons donc pu aborder les sujets suivants :
1. La méthode 3X3 (utilisée en ski alpinisme) pour réduire les risques d'accident. Le principe consiste à analyser 3 critères (le groupe, les conditions météo et nivologiques, le terrain) à 3 moments de la course (avant, au départ, pendant la course). Ces critères sont à réévaluer régulièrement et orientent la décision : poursuite de la course, changement d'itinéraire ou renoncement.
Quels sont les éléments à prendre en compte ?Groupe : nombre, condition physique, condition technique, matériel, état d'esprit, qui est le leader
Conditions météo : iso O° (incidence sur le regel, la chaleur), nébulosité et précipitations (incidence sur l'orientation, sur le regel), vent (incidence sur le regel, sur la température ressentie, sur l'équilibre)
Conditions nivo : altitude de l'enneigement, neige fraîche ou non, stabilité du manteau neigeux, crevasses ouvertes ou non, regel ou non
Terrain : altitude, orientation des pentes ou de l'arête, difficulté technique, longueur, approche et descente, dangers objectifs (séracs, chutes de pierre...), fréquentation
2. Les topos et la cotation
- Ce que l'on trouve comme infos dans un topo : altitude et orientation, cotation, dénivelée approche et course, point de départ, estimation horaire, périodes favorables, matériel + descriptif de l'approche, de la course et de la descente.
- les cotations :
1 cotation indique la difficulté technique (F, PD, AD, D, TD...). Attention au type de terrain : les courses de neige sont souvent plus engagées qu'une course de rocher pour la même difficulté.
La difficulté prend en compte les pentes de neige (jusqu'à 40-45°, on est dans du PD, ex : Grande Casse) et les passages de grimpe (niveau 4 = AD, niveau 5 = D).
On a donc souvent en plus une indication de la difficulté d'escalade (4-5 ou IV-V)
Attention à la différence entre 4 et IV : les cotations en chiffre romain correspondent à des voies anciennes, au type de grimpe particulier (souvent des fissures, cheminées...) et un IV vaut souvent un 5c, tandis que dans un V on est plus proche d'un 6a actuel !
La cotation de difficulté ne tient pas compte de la longueur de la course ni de l'altitude, ce qui change considérablement. En altitude, une course d'arête est souvent en mixte, donc nécessité de grimper en crampons, avec des gants.
1 cotation engagement : II, III, IV...
Ici sont pris en compte l'altitude, la longueur de la course, la possibilité ou non d'un aller-retour... A prendre en compte, car une course AD avec un engagement IV (ex : arête de Bionnassay) n'a rien à voir avec une course AD de moyenne montagne (ex : arête du Roc des Boeufs dans les Bauges)
3. Fond de sac
- les vêtements de protection : pour les extrémités (mains, tête), pour le corps (système de 3 ou 4 couches)
- le matériel d'orientation : carte et porte-carte, gps, boussole, montre altimètre
- le matériel de secours : couverture de survie, sac plastique, planchette de bois, pansement compressif, trousse à pharmacie, petit matériel de bricolage (scotch, colle, lacet, ficelle...)
- les vivres de course : eau, fruits secs...
4. L'appel des secours
N° 112. Se présenter. Répondre aux questions de base sur l'accident : Où ? (altitude, sommet, itinéraire, point de départ) / Quand ? / Quoi ? (type d'accident) / Qui ? (nombre de victimes, état) / Comment s'est déroulé l'accident. Informations complémentaires sur la météo, la végétation... NE JAMAIS RACCORCHER EN PREMIER. Les signes YES ou NO pour l'hélicoptère.
Il reste à mettre en application toutes ces informations lors d'une sortie sur le terrain !