Pour ce premier we de juillet, Claire et Rémi ont proposé de faire découvrir au groupe Avancé une belle chevauchée d'arêtes, dans le massif de la Vanoise. Une très belle course étonnamment peu fréquentée.
La montée au refuge le samedi était redoutée à cause des orages annoncés par Météo France. Finalement rien à l'horizon, juste un plafond nuageux qui nous a évité le coup de chaleur et une légère bruine rafraîchissante de courte durée. Une belle montée dans la forêt puis dans des landes de rhododendrons.
Arrivée en 1h40 (contre les 3h affichées sur le panneau de rando !) au refuge du Plan des Gouilles, où le gardien Julien nous a très bien accueilli et servi un bon dîner bien copieux.
Dimanche, lever à 3h15 pour partir à 4h. Petit briefing pour vérifier que les conditions sont conformes au beau temps annoncé, et que le groupe est en forme. On se met en route sans tarder car la course est longue. D'abord le sentier de la moraine, confortable, jusqu'au Col de la Becquetta, puis passage entre le glacier du Troquairou et le glacier des Volnets en désescaladant un petit mur raide formé par une corniche, puis longue traversée du glacier des Volnets jusqu'au col du même nom. On atteint la pointe du Vallonnet par un terrain délité à 8h. On est dans un timing parfait !
Ensuite, l'arête est en excellent rocher, embellie par la présence de corniches. Il faudra donc garder les crampons toute la course. Le parcours est plutôt horizontal, mais de nombreux passages de désescalade et le caractère aérien du parcours nécessitent de la vigilance. Le terrain se prête bien à des protections naturelles avec becquets, d'où l'inutilité des coinceurs et même des sangles !
On arrive au sommet du Grand Bec 3h plus tard.
On ne traîne pas (c'est bien le problème de l'alpinisme !) car à 11h, il est temps de redescendre la voie normale du Grand Bec qui prend le soleil depuis le matin. Le haut sera bien ramolli et il faut attendre l'altitude de 3000 m environ pour retrouver la neige de névé, beaucoup mieux tassée.
Descente très rapide en 1h au col de la Becquetta. Comme les jeunes ne sont pas assez fatigués par cette course pourtant longue, ils se rajoutent un petit aller-retour à la Becquetta ! La présence de neige encore assez basse nous permet de revenir au refuge en empruntant des névés, ce qui est bien confortable pour les genoux ! Un bon casse-croûte nous repose les jambes, et c'est reparti pour la descente jusqu'au parking.
Au final, des conditions nivo-météo excellentes, un groupe parfait avec une très bonne condition physique et de nombreux leaders qui ont pu coencadrer les moins expérimentés. Tout en étant un gros groupe (8 prévus, 7 au final), nous avons pu respecter les horaires donnés dans les topos, ce qui nous a valu les félicitations du gardien.
Merci à tous !