Une envie de retourner faire une course glacière facile, mais longue, longue... et me revoilà 29 ans plus tard au refuge de l'Etendard.
Bien sûr nous sommes samedi et pas tout seuls, beaucoup d'alpinistes et quelques familles qui veulent initier leurs enfants à la vie en refuge.
Le lever à 4h00 est la condition impérative pour profiter du léger retour de gel nocturne.
Après un "solide" petit déjeuner nous entamons l'approche et à 6h00 tapante nous mettons l'équipement nécessaire à la progression sur glacier.
Beaucoup de cordées se suivent et progressivement se répartissent sur le parcours.
Corde longue sur les parties "faciles", à la "laisse" lorsque le profil se redresse, anneaux à la main, virages, maniement du piolet, tout est passé en revue.
Chloé se régale à être en tête puis vient le moment de choisir un itinéraire sympa, en plus d'être un peu plus difficile, pour aller jusqu'au sommet.
La corniche n'inspirant personne, nous choisissons de passer plus à gauche de celle-ci et profitons des somptueuses marches faites par Thomas.
La "laisse" se justifie et les trois cordés se retrouvent sur l'arête qui nous conduit (en passant à bonne distance de la corniche) 5 minutes plus tard au sommet de l'Etendard.
Un petit en-cas le temps de laisser à nos prédécesseurs de repasser le goulet de descente et nous prenons le chemin de retour.
Les conditions de neige restent bonnes et la descente se fait sans encombres.
Nous croisons des alpinistes inconscients des risques encourus sur le glacier.
Baudriers enfilés mais corde dans le sac, loin l'un de l'autre, nous subissons les foudres de la femme après lui avoir fait remarqué que ce n'était pas très "sécur", d'autres attaquent la montée à un heure tardive, bref le glacier étant facile autant faire n'importe quoi!!
Après une bière bien méritée, nous reprenons le chemin vers les voitures et retrouvons en même temps la chaleur caniculaire.
Le glacier a largement reculé, des rochers émergent partout dans la pente, qui peut nier que le réchauffement climatique est en route ?
Merci à Thomas, Chloé, Florian, Yves et Alain de m'avoir suivi et même devancé dans cette belle bambée.
Crédit photos : Thomas et Bruno