Le Grand Parcours Ski-alpinisme organisé pour la troisième année consécutive dans la station d’Arêches-Beaufort a fait le plein de participants : 320 personnes le samedi et 230 le dimanche.
Une soixantaine de bénévoles ont œuvré durant ces deux jours, dont une vingtaine de volontaires du CAF d’Albertville qui étaient présents pour accueillir, guider ou conseiller les nombreux participants venus de Savoie ou d’ailleurs. Certains randonneurs étaient même venus de Lyon, Montpellier et même de Vesoul pour découvrir ou revoir les neiges du Beaufortain.
Le mauvais temps du samedi a un peu perturbé le déroulement de ce rassemblement mais il a aussi apporté une couche de neige supplémentaire qui se faisait désirer. Les balises et les rubalises installées par les traceurs les jours précédents étaient parfois en partie ensevelies. Un parcours d’initiation avait été tracé entre la scierie du Bois et le Chornais avec un atelier de recherche DVA, des passages avec conversions, dépose des skis. Quant aux inscrits pour le parcours perfectionnement, ils empruntaient directement les deux télésièges du Planay pour rejoindre l’ancienne cabane des pisteurs. Là, un atelier animé par des pompiers du GMSP et le PGHM permettait de découvrir ou d’approfondir les techniques du secours en avalanche. Puis il fallait mettre les peaux, passer au contrôle DVA et grimper sur la pointe de la Grande Combe avant de dépeauter pour redescendre derrière, sur le versant de La Bathie où les attendaient d’autres ateliers : orientation, faire sa trace…
Je n’ai pas sorti l’appareil photo ce jour-là ! En poste en haut de la Pointe de la Grande Combe dans la "tempête" de neige ! Après la fermeture à 14 heures (eh oui, il y avait un barrage horaire), descente bien agréable dans la poudreuse pour guider le groupe de jeunes de la section d’Aiguebelle et leurs encadrants dans la descente sur le versant de la Bathie. En attendant que la météo s’améliore, ils avaient bien profité du domaine skiable et de la neige fraîche. Nous avons repeauté en aval du chalet de Soufflet pour remonter au-dessus du col et rejoindre les pistes du Planay au Pas des Vaches. Malgré les conditions météos, tous paraissaient ravis de leur journée.
Le parcours d’arête avec skis sur le sac pour remonter sur la pointe de la Grande Combe a dû être annulé ainsi que la descente dans le couloir voisin ; ceux-ci avaient été équipés dès le mardi avec des cordes. La remontée aux Ardoisières de La Bathie avait été également supprimée pour limiter les risques.
Les jeunes étaient bien représentés avec des groupes espoirs en ski-alpinisme mais aussi les écoles d’aventure, l’option montagne du lycée Jean Moulin…
Un vin chaud ou un thé attendait les randonneurs au "village tentes", du moins ceux qui arrivaient assez tôt. D’autres ateliers y étaient aussi installés : secourisme avec les pompiers, fartage, affutage avec Décathlon-Quechua et connaissance-protection de la faune avec le parc des Bauges.
Vers 18 heures15, un guide de l’ANENA présenta une conférence sur le BERA (Bulletin d’Estimation du Risque d’Avalanches) adapté aux conditions locales.
La soirée du samedi soir avec apéritif, discours d’usage, repas et films, a rencontré un vif succès puisque la salle de la Chaudanne était comble.
Le lendemain, le soleil était au rendez-vous pour les randonnées organisées soit vers le sommet du Grand-Mont pour les moins aguerris, avec un parcours de 700m depuis le haut du télésiège des Bonnets Rouges, via la Trace Dynafit, et un autre de 400m depuis le col de La Forclaz, soit vers la pointe du Dard pour les participants inscrits en perfectionnement.
J’accompagnais un groupe de neuf personnes plus ou moins débutantes et d’origines diverses.Comme dirait notre ami Roland, que du plaisir... surtout au milieu de mes montagnes et des alpages où vers l’âge de 12-13 ans, j’aidais la famille de mon oncle à garder le troupeau de tarines pendant les vacances, où quelques années après, je cherchais les minéraux, les cristaux et vers l’âge de 18 ans, je conduisais des groupes de touristes dans les premières randonnées accompagnées du syndicat d’initiative. L’après-midi se termina par une petite découverte du domaine skiable sur pistes et hors-pistes.
Un grand merci à tous les bénévoles, y compris à ceux qui auraient souhaité y être mais n’ont pas pu.
Jean-Claude Monod
