Le mont Rond où se situe la dalle de la Rosière, n'est pas à proprement parlé un sommet, c'est un anticlinal qui prolonge le plateau des Glières. Cette sortie reportée plusieurs fois à cause des intempéries et avancée au samedi pour les mêmes raisons, s'annonçait enfin sous de meilleurs auspices. C'était sans compter une radée capricieuse qui nous surprit aux pieds des voies. Mais en moins d'une heure le calcaire avait séché et les premières cordées pouvaient s'élancer, Joaquim et Stéphanie dans "l'écume des jour", la plus soutenue et la plus vertigineuse des voies choisies, Marie, Rémi, Stacy et Vincent dans "Solstice d'été", l'autre très jolie et grande classique de la paroi, Emilie, Vincent, Thierry et Jean-Jacques dans la vagabonde et plus longue "Spéculum" et enfin Jeff et Hervé dans "Capricorne", plus courte mais tout aussi intéréssante.Grace à un équipement moderne et des relais tout confort, les moins aguerris ont pu mettre en pratique les techniques acquises lors des soirées de formation. Les autres ont pu retrouver les sensations dans un cadre superbe et apaisant où seul le bruissement du nant venait troubler la quiétude. Dame nature fit preuve de beaucoup de fantaisie pour sculpter la roche de la dalle, offrant ainsi une escalade variée sur gouttes d'eau, en fissures, réglettes, dalles lisses, ressauts athlétiques et bien sûr en cannelures. Certaines étaient si larges qu'on y logeait les deux pieds (sans blague!) le tout agrémenté de bouquets de gentianes acaules ou de primevères profitant du moindre interstice. Le soleil nous ayant rejoint rapidement il contribua aussi à la pleine réussite de cette première sortie